
Il y a quelques semaines, Alban nous proposait de participer à un atelier 2Tonnes qu’il animerait à l'agence. On en avait déjà entendu parler toutes les deux, mais honnêtement... ça restait flou. On sait vaguement qu’il sera question d’écologie, de réchauffement climatique, de CO₂. Le sujet nous intéresse, alors on s’inscrit sans trop réfléchir.
En amont de l’atelier, on reçoit un questionnaire assez détaillé sur notre quotidien et nos habitudes :
Transport,
Logement,
Alimentation,
Biens,
Services…
On se prête au jeu, on répond chacune de notre côté. Puis arrive le moment de vérité.
La sentence tombe. Nos résultats sont quasiment identiques : un peu plus de 9 tonnes de CO₂ par an, dont 3,75 tonnes rien que pour les transports.
Et là... petit choc. On se rend compte que ce n’est plus un sujet lointain, mais bien quelque chose qui nous concerne directement.

Vous l’aurez compris : l’objectif de l’atelier est simple en théorie. Il s’agit de prendre des décisions, d’ajuster notre mode de vie, petit à petit, et de réduire notre empreinte carbone pour atteindre l’équivalent de 2 tonnes de CO₂ par personne et par an d’ici 2050.
Autant dire que, quand on regarde nos 9 tonnes respectives, on se dit qu’il y a du chemin. Surtout que, pour l’une comme pour l’autre, nos familles vivent dans les DOM-TOM : difficile d’imaginer faire l’impasse sur l’avion. Rien que cette réalité rend l’exercice déjà plus complexe, mais pas impossible.
Le jour J, on se retrouve dans un petit groupe de 10 personnes, avec tous des profils très différents : des parents, des personnes déjà sensibilisées à l’écologie, des jeunes actifs globe-trotteurs, chacun avec ses habitudes, ses projets et ses contraintes.
Et c’est justement cette diversité des profils qui a fait la richesse de cet atelier. On réalise que chacun peut avancer à son rythme, en faisant des choix personnels, réalistes et malgré tout efficaces. On comprend aussi qu’il est possible de réduire drastiquement ses émissions sans renoncer totalement aux projets qui nous tiennent à cœur.
Cet équilibre subtil, entre ambition collective et réalité individuelles, est sans doute l’un des plus grands enseignements de la session.
Pendant que certains prenaient la décision de devenir à terme complètement végétariens, d’autres choisissaient de laisser l’avion de côté pour privilégier des vacances plus locales, après avoir déjà beaucoup voyagé auparavant.
De son côté, Ambre, déjà flexitarienne, décide d’aller plus loin : Mieux consommer au quotidien en privilégiant le local et le saisonnier, réduire ses déchets en achetant davantage en vrac, et remplacer progressivement les produits liquides par des alternatives solides, sans plastiques inutiles ni sur-emballage.
Pendant ce temps, Laurence s’engage sur d’autres leviers : améliorer l’isolation de son logement, limiter les trajets en voiture et repenser certains déplacements du quotidien pour réduire leur impact.
Et le résultat de tout ça ?
Spoiler alert : on a atteint l’objectif de 2 tonnes annuelles.
Bon, d’accord... 2,7 tonnes. Mais soyons honnêtes : passer de 9 à un peu plus de 2, on peut clairement dire qu'on a fait le gros du travail !

Pour atteindre notre objectif, nous devons aussi prendre des décisions politiques.
Le temps d’un tour de jeu, on enfile la casquette de ministre et on choisit, pour toute la population française, d’investir dans :
Le changement des pratiques agricoles,
Le développement massif du réseau de transport en commun,
Ou encore l’introduction d’un quota carbone.
Ces décisions collectives viennent compléter les choix individuels que chacun d’entre nous a déjà faits.
Au début de l’expérience, on se posait une question assez classique : quelle est vraiment la part des émissions des industriels par rapport à celles des citoyens ?
D’après les chiffres de 2023 du Ministère de Transition Écologique :
Les émissions liées directement aux individus (logement, transport, consommation), en incluant les émissions importées (c’est-à-dire les produits fabriqués à l’étranger que l’on consomme en France) représentent 60 à 70 % du total.
Les industries nationales (production, énergie, etc.) représentent 30 à 40 % des émissions territoriales.
Mais au fil de l’atelier, on réalise que ce n’est finalement pas la bonne question.
Se demander en boucle “qui consomme le plus ?” ou encore “qui pollue le plus ?”, revient surtout à alimenter le triangle de l’inaction : “Ce n’est pas à moi d’agir en premier’”

L’atelier nous montre finalement une chose essentielle : chaque engagement compte.
Plus nous serons nombreux à agir, chacun à notre rythme, avec nos contraintes et nos choix. Plus la transition pourra être ambitieuse, réaliste et surtout porteuse de vrais changements.
Encore un grand merci à Alban pour cet atelier enrichissant et accessible. Et si le sujet vous intéresse, vous pouvez vous aussi calculer et suivre votre empreinte carbone grâce à MyCO2 .
Ambre & Laurence